A la recherche d'une thérapie pour moi-même, j'avais, avec des ami(e)s, créé un groupe de parole et d'écoute.
Nous le gérions selon un principe d'égalité et de réciprocité, il n'y avait pas d'animateur en titre ni de chef, j'étais seulement le responsable, le coordinateur.
Nous l'avions fait sur le modèle de mon expérience passée du Co-conseil, enrichie de nos lectures de Thomas Gordon, Carl Rogers, et de nos stages en CNV (Communication Non violente) de Marshall Rosenberg).
Malgré toutes ces connaissances nous nous vîmes incapables de gérer des situations de conflit, et à deux reprises, le groupe éclata.
Je me dis que quelque chose ne collait pas, et je fus informé de l'existence d'une formation organisée par des disciples de Carl Rogers.
Je participai d'abord à un stage d'introduction de 4 WE, où je pus voir que cela correspondait à mes attentes.
J'appréciais énormément la qualité relationnelle que l'animateur permettait au groupe de vivre, (on appelle cela la facilitation) et j'avais fort envie d'acquérir aussi cette capacité.
Je m'inscrivis donc à la formation longue (trois ans), non pas pour devenir thérapeute, mais pour devenir capable de "manager" notre groupe d'une façon "Rogérienne", satisfaisante pour tous, et durable.
Et de pouvoir transmettre le savoir nouveau que j'aurai acquis.
En fait, quand je commençai à être capable, mon rôle au sein de notre petit groupe breton changea.
Alors qu'avant, à égalité avec les autres, je m'exprimais comme eux au sein du groupe, j'étais devenu "le" facilitateur, et bouche cousue pour ce qui me concernait, je n'étais plus qu'à l'écoute et au service des autres.
Cela me pesait. J'ai fini par m'y habituer, puis à parler un peu de moi-même, comme avant.
Depuis plusieurs années le groupe fonctionne sans anicroche, c'était mon objectif initial.
En groupe je me sentais très à l'aise, sans doute par une grande habitude de fréquentation, d'où une grande confiance dans le processus de groupe.
En binôme, c'était très différent.
Je me sentais investi de toute la responsabilité du déroulement du processus, alors qu'en groupe j'avais la sensation qu'elle était diffusée dans le groupe entier, je me sentais moins responsable, je me reposais sur la sagesse du groupe.
A deux j'éprouvais une tension, comme si tout reposait sur mes épaules. Mes entretiens ne marchaient pas bien.
Jusqu'au jour où j'ai découvert la technique du mouvement oculaire :
Elle m'a fourni un support, un canevas concret, des repères précis, et permis d'être plus actif et intervenant dans mon action d'aide.
Comme si d'un coup je travaillais avec filet et avec un cadre, en obtenant des résultats mesurables.
Comme si je déléguais la responsabilité du processus au mouvement des yeux.
Ce qui est faux, bien sûr. Ce qui compte avant tout, c'est ma paix intérieure, mon expérience et ma confiance dans le processus de guérison, que ressent la personne, ma capacité à l'écouter, l'aider à trouver ce qui est important pour elle.
Et je viens de découvrir une approche encore plus directe et radicale :
TIPI, Technique d’Identification sensorielle des Peurs Inconscientes.
Cette méthode n’existe dans sa forme actuelle que depuis 5 ans.
Basée sur le ressenti corporel, elle permet de solutionner des problèmes émotionnels persistants en quelques minutes !
Je m’y suis formé et l’utilise avec succès dans mes entretiens personnels.